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Guillaume &
Mikajoh

Thionville

empreinte

Thionville est une commune française de 42 000 habitants, située en Moselle, à mi-chemin entre Metz et Luxembourg. Capitale du pays des trois frontières, elle est idéalement placée au carrefour de la France, de l’Allemagne et du Luxembourg, emplacement qui lui vaut néanmoins son histoire mouvementée. Tout au long des siècles, la ville a été le siège d’un nombre incalculable de batailles sanglantes, de sièges, ou d’annexions des empires qui la bordent : d’abord rattachée à la dynastie carolingienne puis au Saint Empire Romain Germanique et au Luxembourg, ce n’est qu’en 1659 que Thionville redevient française sous le règne de Louis XIV.

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Le nom de Theodonis villa, ancêtre de Thionville, apparaît pour la première fois durant le règne de Pépin le Bref, en 753 dans une missive que lui adresse le pape Etienne III. Il s’agissait alors sans doute d’une vaste enceinte au centre de laquelle se situait une maison royale occupée par l’administration des princes Francs, d’où le terme villa ; Charlemagne, fils de Pépin le Bref, y fera des séjours fréquents compte tenu de la faible distance d'Aix-La-Chapelle, capitale de l'empire carolingien et de sa passion pour la chasse.


Charlemagne, Liège
Creative common, photo : Jacques Renier

 

Le grand Condé

Creative common, photo : musée de Chantilly

Au Xe siècle, la cité est rattachée au Luxembourg.  En 1239, le comte du Luxembourg, Henri V, accorde la charte de franchise à la ville. En 1519, elle passe sous la souveraineté du Saint Empire Romain Germanique dirigé par Charles Quint, ennemi le plus farouche du roi de France François 1er. En 1558, la ville connaît une nouvelle bataille. Le duc François de Guise parvient  à offrir la ville à la France mais la signature du traité de paix entre François 1er et Charles Quint met la ville sous domination espagnole. En 1639, l’armée française tente de la reconquérir. C’est un échec. Puis, Louis II de Bourbon-Condé assiège de nouveau la ville quatre ans plus tard et Thionville redevient  française, entérinée par la paix de Pyrénées en 1659.

 

Après la défaite française de Napoléon III en 1870, la ville, presque totalement détruite, passe sous domination allemande (annexion de l'Alsace et de la Lorraine).
Les deux grandes guerres mondiales apporteront encore aux Thionvillois leur lot de souffrances et d’annexion.

 

Patrimoine
Thionville, notamment son quartier historique,  est un concentré de richesses architecturales.

 

 

 

L’église Saint Maximin

À côté des berges de la Moselle, l’église Saint Maximin, achevée en 1759 a été construite selon les plans de l’architecte messin Lebrun. Seule église du territoire communautaire à être classée au titre des monuments historiques, elle est également l’un des plus anciens édifices de culte de Thionville.
Remarquable par ses voûtes, ses colonnes qui changent de couleur au gré de la lumière et du soleil, l’église a pour pièce maîtresse un baldaquin baroque épousant le cœur du lieu de culte, orné d’angelots et personnages bibliques finement ciselés.

L’orgue placé dans le chœur a connu au cours des ans maintes restaurations depuis son installation en 1577. Il a d’ailleurs été remplacé en 1704.

Façade de l'église
Creative common, photo : Aimelaime

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La Tour aux puces


Creative common, photo : Aimelaime

La Tour aux puces est une construction imposante faite à partir des roches de la région : du calcaire, du gré... Bâtie au XIIe siècle, elle est l’un des derniers vestiges du passé médiéval de la ville. Renforcée en son temps par des remparts, elle protégeait le petit périmètre de la cour du château. Ici vivaient les comtes du Luxembourg, sous l’autorité du Saint Empire Romain Germanique.

Loin des explications fantaisistes issues des légendes, elle tient sans doute son nom d'une traduction fautive du luxembourgeois Peetzturm (la tour au puits) ; Flohturm pourrait aussi provenir de la déformation de Fluhrturm (la tour de pierre) ou Fliehturm (la tour refuge).

Fortement endommagée durant la seconde Guerre Mondiale, elle connaît une campagne de restauration qui aboutit à la réouverture du musée en 1966
 

Le Beffroi

Construit au  XIVe siècle, symbole des libertés communales suite à la franchise accordée par les comtes du Luxembourg à la ville, il s’agit initialement  d’un ensemble composé d’une tour où est suspendue la grosse cloche de la ville, maintes fois refondue et d’un bâtiment  annexe.
La tour actuelle, abritant en hauteur trois salles voûtées d’ogives, est reconstruite sous Charles Quint, durant d’importants travaux de fortification. Une fontaine à bras en fonte est installée au pied du beffroi en 1831. La tour, partiellement atteinte par les bombardements du siège de 1870, possède néanmoins encore l’essentiel de sa charpente.


Creative common, photo : Aimelaime
 

Creative common, photo : Fab5669

L’Hôtel de ville
Construit entre 1634 et 1637, ce bâtiment était à l’origine un couvent tenu par les Clarisses, comme en témoigne les arcades, vestiges de l’ancien cloître. Après la Révolution, les sœurs sont chassées, et des militaires s’installent dans le bâtiment. En 1803, il devient un hôpital avant d’être vendu à la municipalité en 1899.

 

La porte de Sarrelouis
Au XVIIIe siècle, l’architecte de guerre Louis de Cormontaigne réaménage totalement la place forte en créant les fortifications du Couronné. La porte de Sarrelouis est alors l’une de celles qui permettent de pénétrer dans la ville. La majorité des fortifications de Cormontaigne a été détruite en 1903 mais cette porte trône toujours fièrement aux abords de la ville.



Creative common, photo : Fab5669
 

Le pont-écluse sud
Creative common, photo :
Хрюша

Le pont-écluse
Les ponts-écluses ont été construits plus particulièrement par Vauban, pour mettre en pratique un nouveau système défensif : l'inondation. Ces écluses utilisées, en temps de paix, comme porte d'eau avaient leur arches fermées par des grilles de bois en période d'hostilités. Le pont de pierre était surmonté d'un bâtiment qui commandait la manœuvre de montée et de descente des grilles et des vannes. Ces bâtiments n'occupaient qu'une partie de la largeur du pont, laissant le passage à la circulation sur l'autre partie.

 

Le savais-tu ?

En 1792, pendant la révolution, Thionville est assiégée par les troupes autrichiennes et des français exilés, parmi lesquels l’écrivain Châteaubriant. Une légende raconte que les Thionvillois avaient placé sur les remparts, bien en vue des assiégeants un grand cheval de bois, une botte de foin dans la gueule. A côté, un écriteau indiquait : Lorsque le cheval mangera ce foin, Thionville se rendra. 

Un général à la tête du commandement de Thionville a résisté à deux sièges des Prussiens en 1814 et 1815. Il avait pour nom Léopold Hugo. Eh oui, il s’agit bien du père du grand Victor Hugo !

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