baniere detectivarium

Guillaume &
Mikajoh

Les robots militaires

empreinte

Un robot militaire, aussi appelé arme autonome, est un robot, autonome ou contrôlé à distance, conçu pour des applications militaires. Les drones sont une sous-classe des robots militaires (voir la rubrique sur les drones se rapportant au tome VII, Le voleur de lumière de la collection Detectivarium ; cliquer ICI). Selon une étude de WinterGreen Research parue récemment et intitulée Les systèmes de plateforme de robot terrestre mobile militaire pour faire face aux terroristes : parts de marché, stratégies, et prévisions mondiales, 2015-2021, le marché mondial des robots militaires terrestres va plus que tripler entre 2014, où le chiffre d'affaires du secteur a été de 3,2 milliards de dollars, et 2021, où il pourrait atteindre 10,2 milliards de dollars

0. Agence Detectivarium
1. Les livres
2. Prochaines parutions
3. Les auteurs
4. Autour des livres
5. Jeux
6. Bonus

 

 


Photo : US Army archives

Historiquement, le premier robot, le Kettering Bug du nom de son inventeur, date d'octobre 1918. C'est une torpille aérienne expérimentale sans pilote. Il est capable de frapper des cibles au sol jusqu'à environ 120 kilomètres de son point de lancement, tout en se déplaçant à une vitesse de 80 kilomètres par heure. Il s'agit d'un petit biplan d'environ 4 mètres d'envergure, propulsé par un moteur de 40 chevaux. La distance vers la cible est calculée et un calcul du nombre de tours-moteurs nécessaire est réalisé. Ce nombre étant atteint, cela provoque l'arrêt du moteur et un mécanisme désolidarise les ailes du fuselage. La direction était définie par gyroscope. C'est l'un des précurseurs des missiles de croisière modernes. Il n'a cependant jamais été utilisé au combat.

 
Le Goliath (Springer-Sd.Kfz 303 Mittlerer Ladun-gsträger) est un petit engin chenillé filoguidé utilisé par la Wehrmacht lors de la seconde Guerre mondiale. D'une masse de 365 kg à 430 kg selon les types, il disposait d'une charge d'explosifs de 60 à 100 kg, pouvant être actionnée à distance, afin de détruire un char ou une place fortifiée. Chaque Goliath était prévu pour être détruit avec sa cible.

Photo : US Army

 

Un avantage crucial des robots est que l'opinion publique ne s'en émouvra pas et aucun problème de mort, blessé, prisonnier, otage ou rançon ne sera à gérer.
En dépit de leur prix qui peut être élevé, les robots présentent également des avantages économiques importants :
- on peut les commander et les mettre en réserve voire au rebut en fonction du besoin, au lieu de devoir les former longtemps à l'avance et de les garder dans l'armée en temps de paix
- ils n'ont pas besoin de formation, les mises à jour logicielles ou matérielles sont faciles
- ils ne sont pas aussi exigeant qu'un humain en termes de logistique quotidienne (casernement, alimentation, soins médicaux, transport, etc.)
- ils ne seront ni retraités ni invalides
- l'équivalent téléguidé d'un engin piloté (avion, char...) ne requiert pas de poste de pilotage (pas de blindage pour protéger le pilote, pas de pressurisation, pas de siège, etc.) ce qui simplifie énormément le système et en réduit le coût
- indirectement, étant à la pointe de la technologie, ils participent à l'effort de R&D et de développement industriel du pays.

 
Le MQ-1 Predator est un drone militaire d'altitude de croisière moyenne et de longue autonomie entré en service en 1995, au terme d'un programme qui aura coûté 2,4 milliards de dollars. Son coût unitaire est estimé à 4,5 millions de dollars. En septembre 2000, un Predator de la CIA effectue une quinzaine de vols au-dessus de l'Afghanistan pour obtenir des renseignements sur Oussama ben Laden et Al-Qaida..

Photo US Air Force

 


Photo : brigadier Lance Mans, NATO

Entre 2000 et 2015, le MQ-1 a participé à deux nombreuses missions notamment pour la destruction de cibles humaines, leaders de différents mouvements terrorristes en Afghanistan, au Yémen, au Pakistan, en Irak, au Mali, en Libye et au Cameroun.
 
Le MQ-9 Reaper (en anglais, reaper correspond ici à faucheuse, l'allégorie de la Mort) est un drone de surveillance et optionnellement de combat construit par General Atomics pour l'US Air Force, la Navy, la RAF et l'Armée française.
Il s'agit d'un engin de surveillance mais pouvant réaliser des missions de destruction.
Le ministre de la défense français indique durant l'été 2013 que la France souhaite acquérir 12 exemplaires du drone américain. 6 appareils seront vendus et les deux premiers appareils ont été engagés au Mali. Ces appareils sont affectés à l'escadron 1/33 Belfort.

Photo : U.S. Air Force
by Master Sgt. Robert W. Valenca


 

Photo : David Monniaux

Le Sperwer est un drone tactique (Tactical Un-manned Air Vehicle) de renseignement militaire conçu et fabriqué par la société Sagem Défense Sécurité. C'est un avion sans pilote à aile delta propulsé par un moteur bicylindredeux temps entraînant une hélice quadripale. Il est propulsé pour le décollage par une catapulte pneumatique. L'at-terrissage se fait à l'aide d'un parachute et de coussins gonflables de sécurité placés sous les ailes. Il peut voler 4 heures à 80 km de sa base et à la vitesse de 45 m/s (environ 162 km/h). Un engin est resté plus de 5 heures sur zone en Afghanistan.

 

L'Echo Voyager est un drone sous-marin américain conçu par Boeing. C'est la version améliorée de l'Echo Seeker et de l'Echo Ranger, il est dotée d'une propulsion hybride (batteries électriques/générateur diesel) qui lui permet une autonomie de 12000 kilomètres et de six mois. Il peut également atteindre les 3600 mètres de profondeur et communique par liaison satellite en surface. L'Echo Voyager est d'une taille importante avec 16 mètres de long et pèse près de 50 tonnes. L'usage du drone est la cartographie sous-marine, l'inspection d'infra structures sous-marines, l'exploration pétrolière offshore et l'usage militaire (renseignements, leurres, lutte anti-sous-marine, pose de charges),

 


Un robot démineur de la marine norvégienne
(Creative common, photo : KEN)

Le Pluto Plus AUV pour l'identification des mines et leur destruction du navire destructeur de mines norvégien, le KNM Hinnøy. Ils présentent les caractéristiques suivantes :
- signature magnétique très faible pour éviter de déclencher les mises à feu magnétiques des mines : utilisation de matériaux amagnétiques, coque autrefois en bois, aujourd'hui en polyester ou composé verre-résine (CVR), apparaux en bronze ou en aluminium ; circuits d'immunisation magnétique pour annuler toute influence magnétique résiduelle
- signature acoustique très faible pour éviter de déclencher les mises à feu acoustiques : appareil propulsif et auxiliaires peu bruyants ; présence, généralement, de deux systèmes de propulsion, l'un diesel pour la navigation, l'autre électrique pour les opérations de chasse aux mines
- bonne résistance aux explosions sous-marines à proximité.

 

L’intégration de l’intelligence artificielle pour l’armée de terre se décline en plusieurs objectifs pour contrer des problèmes courants. On y distingue trois catégories :
– Le premier est le soutien des armées : aider les soldats pour diverses tâches comme le transport des troupes et des blessés ou bien mettre en place un système de transport d’équipement.
– Le déminage et l’exploration à distance de zones sensibles comme les tunnels.
– Enfin, obtenir un armement plus sophistiqué et intelligent pour permettre une plus grande précision et donc efficacité.

 

 

 

MarkV-A1


Creative common, photo : MathKnight
 

Creative commons, photo MarkBlackUltor
Le SGR-A1  développé par la firme Samsung, ce type de robot est une sentinelle immobile (posée au sol), dont sa principale fonction est de surveiller une zone démilitarisée ou une frontière séparant deux nations ennemies), afin de détecter et repousser les passages clandestins. En effet, ce robot observe en permanence l’horizon à l’aide de caméras hautes performances, d’une vision nocturne et de capteurs optiques infrarouges lui permettant de repérer ses cibles à une distance de 4 km, tout en étant capable de suivre la position de plusieurs cibles en même temps. Lorsque le robot détecte l’intrusion d’une personne dans la zone, il est incapable de différencier si la cible est hostile ou non. Ainsi, le SGR-A1 sera contraint d’activer l’alerte et de tirer sur tout individu s’exposant devant ses capteurs.
 
Le robot BEAR, créé par la société Vecna Robotics, ce robot américain avec une tête d’ours métallique, mesurant 1m80 et capable de soulever jusqu’à 230 kg avec une grande maîtrise d'équilibre, est utilisé pour l’extraction de soldats blessés sur les champs de batailles. Il peut aussi s’avérer utile pour l’appro-visionnement en munitions. Pouvant ce déplacer sur un terrain accidenté et sur diverses positions à l’aide de ses deux chenilles, comme par exemple au raz du sol, afin d’éviter des obstacles mais aussi pour protéger le blessé des tirs ennemis, il s’adapte ainsi à toute forme de surface lors de ses déplacements, tout en assurant sa fonction d’évacuation. De plus, ce robot est équipé d’un système auditif et vocal afin de rassurer le blessé pendant son extraction. Voir une video montrant le fonctionnement de cet appareil.
 

SWORDS, photo US Army


SUGV, photo US Army

 
Le LS3, (pour Legged Squad Support Systems) : signifiant système de soutien au fantassin en anglais, développé en 2005 par la société américaine Boston Dynamics, et anciennement connu sous le nom de Alphadog ou BigDog, permet de transporter de lourdes charges, tel que des paquetages, du ravitaillement ou de l’approvisionnement en munition, nourriture et médicament. En effet, pouvant supporter la charge maximale de 180 kg, sur une distance de 32 km avant sa prochaine recharge, il est composé d’un moteur à essence et de 4 pattes articulés pour les déplacements, lui permettant de s’adapter à différents types de terrains (secs, mouillés, boueux, rocheux, enneigés…), mais aussi d’un ordinateur (permettant de lui affecter un comportement autonome), ainsi que d’un gyroscope, d’un système de vision stéréoscopique et d’un GPS intégré (déterminant le parcours à suivre). Voir une video montrant le fonctionnement de cet appareil.

BigDog, photo DARPA
 
Ci-dessous, d'autres types de robots de surveillance ou d'attaque français et étrangers :
 

SYRANO, photo David Monniaux


ARV, photo US Army
 

Le savais-tu ?

Une armée peut commander un drone à des milliers de kilomètres de son lieu d"intervention. Ci-contre, un poste de commande, situé en Irak, d'un drone effectuant une attaque.


US Air Force, photo by Master Sergeant Steve Horton
mikajoh  
PARTENAIRES-contacts-plan d'accés-mentions légales