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Guillaume &
Mikajoh

Les prisons de Lyon

empreinte

La marmite du diable a vraiment existé. Il s’agit en fait d’un surnom donné aux deux prisons lyonnaises : la prison de Saint-Joseph et celle de Saint-Paul, en raison des très mauvaises conditions de détention des prisonniers.
Construites en 1831 et 1865 en plein centre de Lyon, elles font face au Rhône. Elles étaient à l’origine considérées comme les plus modernes et les plus adaptées à l’incarcération.
Si ces deux maisons d’arrêt font partie du même îlot, elles ont chacune leurs caractéristiques spécifiques imaginées par deux architectes différents : Louis Pierre Baltard pour la première et Antonin Louvier pour la seconde.


Victor Baltard
creative common, photo : inconnu
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Entrée de la prison St Paul
creative common, photo : Frachet

Baltard a déjà construit la prison Saint-Lazare à Paris. Peintre, dessinateur, amoureux de l’Italie, où il a vécu, est aussi l'auteur d'un Traité des prisons dans lequel il expose des idées généreuses et modernes. Il voit la prison comme un lieu de reconstruction morale de l'individu. C'est la prison rédemption, faite pour se racheter, plutôt que la prison punition. Il cherche à organiser les lieux comme on veut organiser les individus.
Louis-Pierre Baltard va donc concevoir une prison innovante construite en forme de peigne, comme les hôpitaux, avec six ailes réservées aux détenus partant d'une zone centrale où s'élèvent les bâtiments administratifs, les parloirs et une chapelle.

Dans les années 1880, un passage souterrain a été réalisé pour relier les deux édifices. Construit en béton, il a été utilisé jusqu’à la fermeture des prisons. Ce tunnel présente la caractéristique d’être entièrement décoré par des peintures réalisées dans les années 1980 par un groupe de détenus sous la direction d’un artiste français.
Cependant, la surpopulation carcérale va rendre la vie des détenus intenable. Les mauvaises conditions d’hygiène, la violence quotidienne, la vétusté des lieux entraîneront la fermeture des prisons en 2009.

Cour de la prison Saint-Joseph en rénovation
creative common, photo : Gloumouth1


La prison de Montluc
Creative common, photo : Xavier Caré

La prison de Montluc est construite en 1921 pour devenir en 1942 une prison militaire pour les futurs déportés.
Après l’invasion de la zone libre en novembre 1942, les Allemands réquisitionnent la prison de Montluc. Des milliers d’hommes et de femmes, des otages, des persécutés raciaux et des résistants seront enfermés là, pour un temps plus ou moins long, dans des conditions de vie inhumaines, en attente de déportation ou de transfert.
Jean Moulin et ses compagnons y sont internés après l'arrestation de Caluire le 21 juin 1943.
Le lieu est libéré le 24 août 1944 mais les 109 résistants juifs qui s'y trouvaient en ont été évacués sur ordre de Klaus Barbie. Ils seront exécutés sur l'aérodrome de Bron le 26 août 1944.


Le savais-tu ?

De très célèbres prisonniers ont été incarcérés dans ces prisons. Le plus connu d’entre eux est sans doute Klaus Barbie. Le chef de la Gestapo a en effet été emprisonné après son arrestation en 1983.

 
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