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Guillaume &
Mikajoh

Les magiciens

empreinte

La magie existe depuis la nuit des temps, de l’Antiquité à nos jours et dans toutes les cultures du monde. A l'origine et encore dans certains pays, elle faisait appel à des forces surnaturelles pour jeter des sortilèges bénéfiques ou maléfiques, vénérer des divinités, communiquer avec les esprits, les anges, etc. Un des magiciens des plus connus et anciens est le mythique Merlin l’Enchanteur. Personnage de la légende arthurienne, Merlin était capable de mobiliser et de commander les éléments naturels et les animaux. Ce personnage a certainement été inspiré par un vrai mage, un druide gaulois connaissant parfaitement les propriétés des plantes, les cycles lunaires et les astres. Petit à petit, la puissance de la magie a commencé à faire peur, surtout quand elle était utilisée pour faire le mal. Au Moyen-âge, c’était souvent des femmes qui utilisaient la magie. On les appelait sorcières et elles ont été chassées et tuées par peur des sorts qu’elles pouvaient jeter.

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Merlin l'enchanteur


Le druide sacrificateur
Au XVe siècle, les croyances au pouvoir du surnaturel s’estompent, le monde devient plus cartésien. La chimie et l’alchimie (transmutation des métaux) se développent et la magie refait surface sous une nouvelle forme, plus scientifique et rationnelle. On donne l'illusion d'être magicien en utilisant des illusions, des trucages et des subterfuges. Les mathématiques ont donné lieu à de nombreux tours de magie, ainsi que, dans le domaine de la physique, les illusions d'optique dont l'aspect surnaturel a pu être expliqué par la science.


Un laboratoire d'alchimie

Un des plus célèbres magiciens utilisant l’illusion fut un scientifique, Jean-Eugène Robert-Houdin (1805/1871), qui eut une réputation mondiale et a inspiré de très nombreux autres prestidigitateurs après lui. Il faisait de la divination (deviner une carte par exemple), de la lévitation (soulever une personne sans la toucher), faisait sortir des objets très grands d’une boite trop petite pour les contenir. Il fit des études d’horlogerie et créa des tas d’objets, des horloges au mécanisme invisible, des réveils qui allument une lumière, des automates qui bougent tout seul, des choses qui sont communes de nos jours, mais qui à l’époque faisaient appel à une technologie inconnue.


Jean-Eugène Robert-Houdin

Affiche du spectacle de Robert-Houdin
 
Il déposa des brevets d’invention, notamment il créa le compteur kilométrique, le pupilloscope et le pupillomètre (appareils montrant ou mesurant les variations de la pupille à la lumière), utilisés par les ophtalmologues.

 

De nombreux magiciens se sont largement inspirés de lui et un américain s’en créa un nom de scène Harry Houdini (1874-1926). Il s’est lancé dans la magie en passant des tours de cartes à la grande illusion sans toutefois percer les premières années, à part avec un tour qui remportait un franc succès, le tour des aiguilles.

Photo : Collection McManus-Young

 
Il avalait plusieurs aiguilles à coudre, et du fil, et les ressortait de sa bouche, les aiguilles enfilées sur le fil. Il s’est ensuite spécialisé dans des tours d’évasion, en enlevant des menottes sans la clé, une camisole de force, pour ensuite faire plus difficile en se libérant de chaines, s’échappant de cellules de prison, sautant d’un pont menotté, sortant de caisses cadenassées jetées dans la rivière, ou de sacs en toile sans l’aide d’une lame. Son évasion la plus célèbre est la cellule de torture où il était plongé dans l’eau, suspendu par les pieds.
 


Il excella dans ce domaine et devint le célèbre roi de l’évasion.

 

L’écossais John Henry Anderson (1814/1874) est le premier magicien à faire entrer la magie dans le théâtre. Il fascine son public en faisant surgir des fleurs du bout de ses doigts, des colombes d’une casserole, ou un bocal de poissons rouges d’un foulard. Son tour favori, qui est devenu le symbole des magiciens, est le lapin qui sort d’un chapeau qu’il présente vers 1830.

 

 

 

Affiche annonçant le spectacle de J. H. Anderson

 

Charles Joseph Carter, magicien américain (1874/1936) était le spécialiste des grandes illusions (la femme coupée en deux, la femme enfermée avec un lion qui se transforme en magicien, disparition inexpliquée d’un vrai éléphant, etc.). Il a fait des tournées sur tous les continents en faisant sept tours du monde et en se déplaçant avec trente-deux tonnes de matériel.

 

 

 

 

Affiche annonçant le spectacle de C. J. Carter

 
Joseph Buatier de Kolta (1847-1903), prestidigitateur français surtout connu à l’étranger, est l’inventeur de nombreuses illusions comme la cage éclipsée (1873), les fleurs au cornet, le cocon (1883), la disparition à la chaise (chaise de kolta, 1883), la femme évanouie (1886), la danse des millions (1894) et le dé grossissant (1902). Pour cette dernière illusion, il arrivait sur scène avec un dé de 20 cm d'arête. Il le posait sur une table et le dé grossissait à vue pour atteindre 1 mètre de côté. Puis il soulevait le dé pour faire apparaître sa femme assise en tailleur.
 
Marie Georges Jean MELIES (1861/1938), illusionniste et cinéaste, rachète le théâtre de Robert Houdin après sa mort. Il est le créateur de la Chambre syndicale de la prestidigitation et contribue ainsi à donner un statut aux magiciens ambulants qui étaient assimilés à des vagabonds. Il fait entrer la magie au cinéma en créant des effets spéciaux et illusions d’optique.
 
David Copperfield (nom de scène emprunté au héros d’un roman de Dickens), prestidigitateur américain né en 1956 et toujours en activité, a été mondialement connu grâce à ses émissions télévisées où il présente des numéros alliant le son et la lumière, la magie n’étant qu’un élément du spectacle en misant sur l’émotion et le suspens. Il est connu pour ses numéros d’évasions spectaculaires (de la prison d’Alcatraz par exemple) ou en faisant disparaitre des objets gigantesques comme un avion, ou encore en se téléportant à l’autre bout du monde et en revenant instantanément. Il est le spécialiste des grands spectacles aboutis. Il pratique également la magie de proximité, avec des numéros de cartes, pièces de monnaie, cigarettes... souvent avec une caméra projetant les images sur écran géant.

Photo Wikipedia, auteur : Homer Liwag
 

Photo Wikipedia, auteur : Cedrictargowski
Dani Lary, magicien français né en 1958, dont les participations à l’émission télévisée de Patrick Sébastien, Le plus grand cabaret, lui offre une belle notoriété. Il fait le tour du piano volant, fait léviter des gens ou des objets à une vitesse vertigineuse. Il est un des seuls magiciens a créer absolument tous ses tours, plus de trois cents illusions et tours de magie qu’il utilise ou vend à des magiciens de grande renommée.
 

Le savais-tu ?

Le contenu féerique ou fantastique d'une grande partie des films de Georges Méliès a contribué à donner à la couleur une place importante dans l'œuvre du maître. Bien que partisan des décors en camaïeux de noir et de blanc, qu'il exécute lui-même en exploitant ses talents de dessinateur, Georges Méliès conçoit ses films autour du procédé de colorisation qui naît très tôt au cinéma, notamment en 1894 avec les films produits par Thomas Edison, Danse du papillon et Danse serpentine. Sa mise en scène prévoit ces effets en amont du tournage. Le procédé est long et minutieux, il se fait directement sur la pellicule noir et blanc, sur des copies du négatif original, d'abord photogramme par photogramme à raison de 16 à 18 images par seconde. Pour satisfaire à la demande toujours grandissante d'achat de copies colorisées, le procédé est ensuite industrialisé et mécanisé par le biais de pochoirs que l'on utilise déjà en photographie

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