Eglises à pans de bois


Guillaume & Mikajoh	Les étonnantes églises à pans de bois de l'Aube
0. Agence Detectivarium 1. Les livres 2. Prochaines parutions 3. Les auteurs 4. Autour des livres 5. Jeux 6. Bonus	L’Aube possède un patrimoine unique en France d’églises en pans de bois. Concentrées dans le Nord-est aubois, dans le pays des grands lacs de la forêt d’Orient, ces églises au charme incomparable, témoignent de la perfection des constructions à colombages. Nulle part en France, on ne trouve un tel rassemblement et une telle cohérence. Il s’agit en effet d’une architecture totalement liée à son terroir. L’absence de pierres de bonne qualité et l’abondance de forêts expliquent que la construction en bois se soit développée dans le nord-est de l’Aube. Ces églises vous étonneront par le talent qu’ont déployé les maîtres-charpentiers champenois en alliant le bois et le torchis.	Assemblage utilisé dans un pan de bois creative common, auteur bibliothèque industrielle
	Sur la route des Églises accueillantes de l’Aube, un petit périple conduisant de Bailly-le-Franc à Lentilles, en passant par Longsols, Mathaux, Chauffour-lès-Bailly ou Soulaines-Dhuys, Morembert et Saint-Léger-sous-Marguerie sans oublier Drosnay, Outines et Juzanvigny vous permettra d’admirer le raffinement de l’architecture, la justesse des proportions et la perfection de l’aménagement des églises en pans de bois. Cliquer sur la carte pour agrandir
	L’église de l'Exaltation-de-la-Ste-Croix de Bailly-le-Franc date du XVIe siècle. Elle est à plan allongé en pans de bois. Son entrée est précédée d’un auvent qui couvre toute la façade. Les combles sont accessibles par une échelle extérieure. La nef est à 3 vaisseaux et 4 travées. Son abside est pentagonale. Le clocher se situe au-dessus de la nef. Un des vitraux représente une belle Piétà du XVIe siècle. A observer, les pans de bois formant des croix de Saint-André, qui encadrent les fenêtres hautes. L’intérieur rustique a conservé ses enduits masquant presque tous les colombages.
	Bailly-le-Franc intérieur, photo : Christaldesaintmarc	creative common, photo : Microphil10
	L’église St-Julien-l’Hospitalie-et-Saint-Blaise creative common, photo : Gérard Janot	L’église St-Julien-l’Hospitalie-et-St-Blaise de Longsols est une pittoresque église à pans de bois en forme de croix latine. Elle fut édifiée entre 1483 pour le chœur et 1493 pour la nef. Avec sa flèche imposante et extrêmement élancée, l’église de Longsols est un édifice majestueux. Son transept important lui donne sa forme de croix latine. Cette église de caractère présente également un remarquable travail de charpenterie ainsi qu’un mobilier de grande qualité. Elle abrite plusieurs retables et quelques belles statues.
	L’extérieur recouvert d’un ancien crépi sur lattes est animé par le porche de façade à trois travées et par une flèche octogonale sur base carrée. La nef de trois travées et le chœur à trois pans sont couverts d’une voûte en berceau brisé laissant apparents poinçons et entraits soigneusement moulurés et sculptés. Six fenêtres en plen cintre éclairent l’intérieur.
	Intérieur de l'église Ci-contre la magnifique charpente Les deux photos de l'intérieur sont de Christaldesaintmarc
	L’église de Mathaux est le plus tardif des édifices champenois élevés entièrement en pans de bois. Elle fut construite en 1761 en forme de croix latine. Avec sa nef sans bas-côtés et ses larges croisillons, l’élément le plus original est le clocher. L’imposante tour carrée est entièrement recouverte d’écailles de bois. L’intérieur conserve un autel néo-gothique en bois et son tabernacle aux formes originales, ainsi qu’un tableau du XVIIe siècle représentant le Christ au pressoir.
	Eglise de Mathaux Creative common, photo : Gérard Janot	Intérieur, photo : Christaldesaintmarc
	Eglise de Chauffour-lès-Bailly Creative common, photo : Gérard Janot	Le monument historique de la commune de Chauffour-lès-Bailly est l'église St-Marcel-et-Notre-Dame-de-l'Assomption. Sa construction remonte au XVIe et XVIIe siècles. Les chœurs, transept et dernière travée de la nef sont en pierre de style gothique flamboyant troyen. La nef est en pans de bois. Au centre du transept se situe une crèche carrée et trapue recouverte d’ardoises. On peut y admirer une magnifique Vierge à l’Enfant de l’Ecole troyenne.
	La Chapelle St-Jean de Soulaines-Dhuys est un édifice élégant qui constitue le plus bel exemple des chapelles champenoises en pans de bois. Elle est non seulement le plus petit des édifices religieux à pans de bois de la région, c’est aussi l’un des plus anciens, élevé entre 1484 et 1504. Elle est formée d'un vaisseau unique terminé par une abside pentagonale. De chaque côté de la porte d'entrée, deux grandes baies rectangulaires à barreaux de bois permettaient aux lépreux, qui devaient rester à l'extérieur, de pouvoir suivre les offices. Sur la voûte du sanctuaire, subsistent les vestiges des séries de motifs réalisés au pochoir : fleur de lys, arabesques encadrant des feuillages et motifs stylisés.
	Chapelle St-Jean de Soulaines-Dhuys creative common, photo : Robin Chubret	Intérieur creative common, photo : Robin Chubret
	Eglise St-Léger de Saint-Léger-sous-Margerie Creative common, photo : Gérard Janot	L’église St-Léger de Saint-Léger-sous-Margerie est l'une des nombreuses églises à pans de bois du pays du Der, particularité de cette région de Champagne. Elle date du XVIe siècle. On peut y voir des fragments de vitraux datant aussi du XVIe ainsi que des statues du XIVe/XVIe et XVIIIe siècle.
	L'église de Drosnay est une des églises à pans de bois du Pays du Der située dans la commune de Drosnay dans le département de la Marne. L’édifice est caractérisée par une toiture à double versant qui la recouvre en totalité. Elle a été construite à proximité d’une motte castrale. À l’intérieur se trouve un ensemble des lambris du XVIIIe siècle ainsi que le maître-autel et son retable datés de 1667. Dans une de ses fenêtres, un beau vitrail du XVIe siècle, issu des ateliers de peinture sur verre de la ville de Troyes voisine, représente l’arbre de Jessé, du nom employé pour désigner l’arbre généalogique du Christ.
	Creative common, photo : Havang (nl)	Intérieur, photo : Christaldesaintmarc
	L'architecture rurale du village d'Outines en pans de bois et torchis typique de la Champagne humide, où la pierre manquait pour la construction, se retrouve aussi bien dans les maisons peu élevées du village que dans l'Église Saint-Nicolas - datant du XVIe siècle et classée monument historique- qui est la plus vaste église à pans de bois de la Marne.
	Creative common, photo : Gérard Janot	Intérieur, photo : Christaldesaintmarc
	L’église St-Jacques-et-St-Philippe de Lentilles a été élevée vers 1512.La plus typique et harmonieuse du circuit avec sa superbe flèche pointue, ses quatre niveaux d’abatson et son revêtement original et unique d’essences de châtaigniers. L’équilibre parfait de ses proportions, ses deux toitures séparées, celle de la nef et celle des bas-côtés, les fenêtres circulaires ou oculi surmontant les baies du chœur polygonal garnies de vestiges de verrières du XVIe siècle en font un édifice remarquable.	Eglise St-Jacques-et-St-Philippe de Lentilles photo : Christaldesaintmarc
	Intérieur, photo : Christaldesaintmarc	Plafond losanges, photo : Christaldesaintmarc
	L'église Saint-Martin de Juzanvigny est un édifice de forme très allongée, d'aspect homogène. Sa nef est construite en maçonnerie. Son transept et son abside polygonale le sont en pans de bois. L'église possède un petit clocher couvert d'ardoises et muni de quatre cadrans. La nef n'est pas voûtée et elle est ouverte de fenêtres en plein cintre. (Texte et photos de Christaldesaintmarc)
	photo : Christaldesaintmarc Intérieur photo : Christaldesaintmarc

Le savais-tu ?

Un édifice à colombages ou maison à pans de bois est une maison constituée de deux éléments principaux :
- Une ossature de bois,
- Le hourdage, ayant un rôle de remplissage et de raidisseur.
Le terme de colombage, utilisé couramment pour désigner un ensemble de pans de bois, vient du mot colombe, signifiant jambage de porte, poutre dans un mur et poutre dans solive de charpente, lequel est un doublet du terme colonne. On disait columbe en 1080 ; le b épenthétique ajouté est lié à la difficulté de prononciation du mot latin classique columna, colonne.

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