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Guillaume &
Mikajoh

L'émigration et les communautés étrangères à New York

empreinte

Découverte en 1609 par l'explorateur anglais Henry Hudson, l'île de Manhattan est rachetée aux indiens indigènes en 1626 par une compagnie marchande néerlandaise afin d'y installer un port spécialisé dans le commerce des fourrures, du tabac et du bois. Marins et aventuriers y côtoient les premiers colons qui sont surtout des Hollandais et aussi des Anglais, des Français, des Espagnols, quelques Suisses... En 1664, les Britanniques s'emparent de ce port en pleine expansion et vont le garder sous leur domination jusqu'à la fin de la Guerre d'indépendance (1783) et la création des États-Unis d'Amérique.

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Une représentation de la Nouvelle-Amsterdam dressée en 1664,
année de la conquête anglaise menée par le colonel Richard Nicolls.
Creative common, auteur : Jan Vinckeboons, US domaine public

La croissance de la ville se poursuit à vive allure. Peuplée de 33 000 habitants en 1790, New York en compte 123 700 trente ans plus tard et c'est la plus grande métropole du pays. Entre 1820 et 1890, son dynamisme attire plus de dix millions d'immigrants, parmi lesquels une majorité d'Irlandais catholiques, réduits chez eux à la famine par une terrible crise économique, et de nombreux Européens protestants qui veulent échapper aux persécutions religieuses dont ils sont l'objet dans leur pays.

Vaisseaux à quai en 1908.
Au fond, le pont de Brooklyn.
Creative common, auteur : Detroit Publishing Co.

Les immigrants européens arrivent par bateaux entiers (ici ils débarquent à Ellis Island vers 1900)

 

 

Creative common, photo : Brown Brothers, US department of Health

Chinatown, petite enclave asiatique composée de commerçants, apparaît à partir de 1850 dans le sud de l'île, subitement grossie vers 1870 par des milliers de travailleurs chinois qui cherchent un nouvel emploi après avoir participé à la construction des grandes voies ferrées transcontinentales aboutissant à la côte californienne. Très soudée, cette communauté chinoise ne va pas cesser de s'étendre et de prospérer.

Chinatown s'est tellement développée qu'elle a presque entièrement absorbé sa voisine, Little Italy.
creative common, photo : Derek Jensen

Les noirs, libérés de l'esclavage après la guerre de Sécession, quittent les campagnes du sud pour venir chercher du travail dans les grandes villes nordistes. Attirés par le côté cosmopolite de New York, ils se regroupent à Harlem, quartier nord de Manhattan. C'est de là que va se répandre la nouvelle culture artistique et littéraire de la société afro-américaine.
Entre autres célèbres musiciens noirs, le pianiste Duke Ellington et le trompettiste Louis Armstrong restent des figures emblématiques de l'histoire du jazz à Harlem.


Creative common, photo : Gordon Parks

Creative common, photo : Herbert Behrens / Anefo
 
A la fin du XIXe et au XXe siècle, on voit également déferler sur New York une énorme vague d'Européens chassés par la misère : principalement des Italiens, des Polonais, des Russes, des Ukrainiens, des Hongrois, des Tchèques... Fuyant les pogroms (massacres organisés) dont il sont victimes, les juifs d'Europe de l'est débarquent à leur tour, suivis par les juifs d'Europe occidentale mis en danger par l'idéologie nazie. Un quartier italien se développe à côté du quartier chinois, tandis que les slaves russophones investissent Brooklyn où tout un secteur en bordure de l'océan Atlantique est bientôt surnommé Little Odessa.
Le cinéaste Woody Allen et l'écrivain Paul Auster, d'ascendance juive d'Europe de l'est, sont tous deux très attachés à New York, leur ville natale, et s'en inspirent beaucoup dans leurs œuvres.
 

Creative common, photo : Adam Bielawski

Creative common, photo : David Shankbone
 


Chaque année, le 17 mars, tout New York s'habille, se maquille ou se colore de vert pour fêter la Saint-Patrick. Ici, à Chicago, la rivière est colorée en vert.
Creative common, photo : Knowledge Seeker

 
La cuisine new-yorkaise doit presque tout à l'immigration, même le fameux cheese-cake, dont la recette vient d'Angleterre, d'Irlande, d'Allemagne, de Pologne... Quant au non moins typique bagel, que l'on peut garnir de mille préparations sucrées ou salées, il est d'origine yiddish (juive d'Europe centrale).
 

Le cheese-cake
Creative common, photo : zingyyellow

Bagel
Creative common, photo : domaine public
 
Après la Seconde Guerre mondiale, ce sont les immigrants hispaniques ou latinos qui se mettent à affluer à Manhattan (en particulier du Mexique, de Porto Rico et de Cuba), avec ou sans permis de séjour, à la recherche de n'importe quel travail.
Et ce n'est pas fini... Depuis 1990, toutefois, les États-Unis ont instauré un quota annuel d'immigrants et n'acceptent que les candidats capables de s'intégrer rapidement grâce à un niveau d'instruction élevé ou une profession recherchée. Ces nouveaux venus sont originaires du monde entier : Amérique du Sud, Antilles et Caraïbes, Afrique, Europe centrale, Proche et Moyen-Orient, Asie du Sud et de l'Est... Et puisque se loger à Manhattan ou à Brooklyn est devenu trop cher, c'est à Queens et dans le Bronx que l'on trouve désormais les quartiers les plus exotiques !
 
Le savais-tu ?

Les premiers colons hollandais avaient donné à leur ville le nom de Nouvelle Amsterdam, et ce sont les Anglais qui l'ont rebaptisée New York. Quant à Manhattan, c'est une déformation des mots algonquins Manna Hata qui signifient l'île aux collines.

mikajoh

 
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